Au Japon, le raku n’est pas seulement une technique, c’est également une dynastie. Durant 400 ans et au fil de quinze générations, la famille Raku a su préserver une tradition unique de la céramique
Après avoir subi une première cuisson (biscuitage), les pièces sont décorées et émaillées (ou non). Elles sont cuites une seconde fois et sont défournées encore incandescentes entre 800 et 1000 degrés. Elles sont alors enfouies dans un combustible naturel (sciure, copeaux, paille) : c’est l’enfumage-réduction. Afin de fixer cet enfumage, elles sont ensuite plongées dans de l’eau.
Toutes ces manipulations délicates donnent aux objets ainsi traités une patine et un aspect brut et ancien (wabi et sabi) qui confèrent à ceux-ci une personnalité exceptionnelle : les émaux sont plus ou moins oxydés ou réduits et craquelés, les parties non émaillées sont enfumées et présentent un dégradé de gris à noir..."